Thursday, April 28, 2011

PARIS (Reuters) - François Hollande a dégainé le premier : en meeting mercredi soir près de Paris, le député corrézien a donné le coup d'envoi informel de la campagne pour la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012 en France.

Une réunion organisée au coeur d'une semaine également marquée par le retour en force d'autres candidats déclarés comme Ségolène Royal et Manuel Valls, dans l'ombre du grand favori des sondages, Dominique Strauss-Kahn.

Contraint au silence par ses fonctions, le directeur général du Fonds monétaire international est en visite privée cette semaine à Paris, où il devait rencontrer le premier secrétaire Martine Aubry, autre candidate potentielle à la primaire.

A plus d'un an du scrutin présidentiel, les dirigeants socialistes ont encore deux mois pour se lancer dans la course à l'investiture.

Les candidatures seront déposées entre le 28 juin et la mi-juillet, en vue d'une primaire ouverte à tous les sympathisants de gauche prévue début octobre.

Devant près d'un millier de sympathisants réunis mercredi soir à Clichy-la-Garenne, ville des Hauts-de-Seine où était passé l'ancien président François Mitterrand avant sa victoire en 1981, le député de Corrèze a présenté les grandes lignes de son programme bâti autour de l'idée d'un "rêve français".

Très critique envers Nicolas Sarkozy, "président de la division", l'ancien premier secrétaire du PS a proposé une réforme fiscale, un nouveau mode de calcul du smic et des mesures pour les jeunes, à qui il veut donner priorité.

Le chef de l'Etat et le député doivent se rencontreront ce jeudi en Corrèze, où le président est en déplacement. Ironique sur Canal+, le député PS Manuel Valls a dit dans un sourire qu'il ne voyait "surtout pas" de coïncidence dans cette visite.

ROYAL TOUJOURS LÀ

Candidat déclaré à la primaire depuis plusieurs mois, le député-maire d'Evry a dit ne rien voir de vraiment nouveau dans le discours de François Hollande.

"Difficile pour François Hollande d'apporter le renouvellement : il a été premier secrétaire du PS pendant dix ans", a-t-il rappelé.

Manuel Valls a dit souhaiter une candidature de Dominique Strauss-Kahn, "incontestablement le mieux placé, pas seulement pour gagner l'élection présidentielle mais pour éviter un 21 avril", qui verrait un duel entre Nicolas Sarkozy et la candidate du Front national, Marine le Pen, au second tour.

"Dans les enquêtes d'opinion, ni François Hollande, ni Martine Aubry ni les autres, à part Dominique Strauss-Kahn, ne semblent certains de se qualifier pour le deuxième tour", a-t-il fait valoir.

Selon un sondage CSA pour BFM-TV, RMC et 20 Minutes, Dominique Strauss-Kahn, seul représentant socialiste mesuré, serait en tête des intentions de vote au premier tour dans tous les cas de figure.

Invité jeudi matin sur Europe 1, François Hollande a déclaré qu'il n'avait "aucun rendez-vous prévu" avec Dominique Strauss-Kahn cette semaine en France.

"La seule place que je revendique, c'est d'être le candidat socialiste au premier tour de l'élection présidentielle", a-t-il dit, ajoutant qu'au terme de la primaire, tous les socialistes se rassembleraient derrière celui ou celle qui sera désigné.

Distancée dans les sondages d'opinion, Ségolène Royal a réaffirmé qu'elle se plaçait toujours dans la course à l'Elysée, comme en 2007.

"Je n'ai pas disparu de la vie politique", a dit sur RMC la présidente de la région Poitou-Charentes.

"J'ai peut-être à un moment pris du recul, c'était volontaire parce que je considère que la préparation à l'élection présidentielle, c'est un long chemin, qu'il y a des moments pour écouter, pour être au contact des Français".

source:yahoo.fr/Elizabeth Pineau, édité par Patrick Vignal

0 Comments:

Post a Comment



 

FREE HOT BODYPAINTING | HOT GIRL GALERRY